Elles se déshabillent pour nous

 

 

Prodiké, te souviens-tu, j'aimais à te dire :
« Hélas, nous vieillissons, les rides vont venir
Séparer les amants. » Mais en plus de ces rides,
Voici que se profile un visage livide,
Une blanche toison et un corps sans ardeur.
Ta lèvre désormais a perdu sa fraîcheur.
Personne à ton égard n'a de propos courtois :
Comme devant la tombe on passe devant toi.

 

Anthologie Palatine

Rufin, La tombe

Traduction Philippe Renault - 2004

Jeu 7 nov 2013 Aucun commentaire